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Si vous ne le connaissez pas encore , il est grand temps de l’écouter ! Si vous aimez Michel Berger, précipitez vous ! Joshua Lawrence, sans le copier, réussit à vous bouleverser comme pouvait le faire et le fait toujours le créateur de « Seras tu là », et du « Paradis blanc ».

Joshua Lawrence

Joshua Lawrence a lui-même déjà un beau passé , plutôt éclectique , ayant été lauréat en 2004 du Grand Concours Interaction de Piano, ensuite récompensé en 2007 par Francis Lalanne , au Concours Musikenvie, puis devenu docteur es lettres en 2010 et obtenu en 2011 le prix littéraire André Ferrand de l’Académie des Sciences ! Auteur compositeur interprète , il a publié plusieurs albums de ses propres chansons , et comme chacun s’accordait toujours à lui affirmer qu’il avait une voix proche de celle de Michel Berger, provoquant ainsi une énorme émotion, il s’est enfin penché sur le répertoire de la star disparue et a décidé de lui emprunter quelques uns de ses titres les plus intimistes et emblématiques pour en faire un spectacle hommage.

Michel Berger

Joshua Lawrence vient d’enflammer le Théo Théâtre , à Paris, avec ce concert au cours duquel il caresse avec talent le clavier d’un piano noir , s’interrompant parfois pour laisser passer la voix parlée de Michel Berger qui livre alors quelques confidences enregistrées autrefois sur son éternelle inspiration, l’Amour! Et alors, quand Joshua relance sa propre chant, des larmes perlent à vos yeux! C’est magnifique ! Il ne l’imite pas, mais c’est son petit frère d’âme…Il se produira pendant tout le Festival d’Avignon au Théâtre Verbe Fou, 95 rue des Infirmières. Le titre de son tour de chant ? « Double je ». Courez-y!

Grégoire Colard

Autrefois usine à deuil, le 104 est devenu un lieu de vie artistique incontournable au nord de Paris…

Quand on pénètre au 104, situé au 5 rue Curial, dans le 19éme arrondissement de Paris, la désorientation s’empare de votre esprit. Est-ce là une ancienne gare, de vieux entrepôts ou abattoirs ? Alors on visite ces  grands bâtiments en pierre de taille, comprenant en leurs seins des halles aux immenses plafonds élevés, des cours intérieures où le soleil s’alanguit, des coursives étroites où vous poursuivez un labyrinthe énigmatique et de larges plates formes où  s’entraînent à leur gré des musiciens, des mimes, des acrobates,  des danseurs de hip hop ou de salsa.

Tout est là, à votre disposition, si vous voulez vous prélasser sur une chaise longue, boire un verre, déjeuner, rêvasser, lire un livre que vous empruntez en l’échangeant contre l’un des vôtres, ou vous poser au coeur d’un groupe d’artistes. L’espace est  pour eux, pour vous, pour tout le monde. Un air de liberté est là, qui vous apaise et vous inspire.

 

L’une des halles 

 

Autrefois, ce lieu qui s’étend sur 220 m de long et 75 de large était depuis 1874 le siège du Service Municipal des Pompes Funèbres de Paris, connu comme une usine à deuil, avec ses convois, ses cercueils, ses chevaux harnachés de plumes noires, ses écussons, ses linceuls, ses cochers à hauts de forme. Depuis 2014, sous la houlette de la Ville de Paris, deux hommes, Robert Cantarella et Frédéric Isbach, ont fait de ce lieu funèbre un espace dédié à l’inspiration, à la performance, à la recherche artistique, quelle que soit sa forme.

 

Frank Herfort : soldats russes et rêve hawaïen. 

 

C’est ainsi que depuis quelques années s’y tient régulièrement,  au milieu de toute cette agitation créatrice,   « Circulations« , un festival de la jeune photographie européenne. La petite circulation, sans ticket d’entrée, vous permet d’évoluer dans les grands espaces afin d’estimer le travail de ces jeunes artistes, et la grande circulation , avec ticket d’entrée, de pénétrer dans les bâtiments où des centaines d’autres oeuvres sont accrochées.

Certaines sont simplement belles, d’autres étonnantes, voire déconcertantes et décalées,  recherchées, élaborées. Les sujets sont extrêmement divers, qu’ils soient politiques, sociaux, floraux, religieux, sexuels ou simplement esthétiques.  Chacun des  photographes exposés a droit à son propre regard sur le monde, sur son pays, sur sa vie,  qu’il soit personnel, familial, esthète, collégial ou citoyen.

 

Crestani Arthur

À chaque visiteur d’arpenter à sa guise, et de prendre son temps,  de s’arrêter, son bonheur étant alors de se figer devant telle ou telle photo, de noter le nom  de son capteur d’image. Et peut-être d’imaginer de saisir lui-même des clichés différents, improbables.

 

Frank Herfort 

 

Grégoire Colard 

 

Au Centquatre jusqu’au 6 mai. Exposition  » Circulations »

Le 104, 5 rue Curial, Paris 19éme.