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Ramon Pipin ( de son vrai nom Alain Ranval), est un artiste archi iconoclaste, révélé dans les années 70 par ses productions musicales avec les groupes mythiques « Au Bonheur des dames » (« Oh les filles ») et « Odeurs« . On le retrouve aujourd’hui sur la scène du Café de la danse, entouré des « Excellents« , un groupe de musiciens aussi farfelus et talentueux que lui, et aussi dans un album, « Ukulelum Trucidatio« , où 31 titres sont torturés et « massacrés », que ce soit, entre autres, dans des reprises parodiques de Mickael Jackson et des Queen (« We are the champions« , devenue sur scène « Nous sommes des champ’ignons »!), mais aussi de Prince, Dylan, Lou Reed, David Bowie, Sting, Madonna, AC’DC, Kate Bush, Eagles, etc….!

Alain Ranval, alias Ramon Pipin

Le temps d’une photo, Ramon Pipin peut afficher un air accablé, mais, dans sa vie personnelle et son parcours artistique, l’humour a toujours été sa clef de sol. Il a composé des musiques de films pour Albert Dupontel, Antoine de Caunes, Laurent Baffie, Christian Clavier, réalisé mille gags avec l’humoriste Camille Saféris, écrit aussi pour Renaud ( « Les aventures de Gérard Lambert » et « Mon beauf« ), et été proche de Coluche et de Desproges! Que de références!!!! Mais il en est une à lui tout seul et le public ne s’y trompe pas, se précipitant à chacune de ses apparitions sur scène, dont les prochaines se tiendront le 9 novembre et le 5 décembre, avec toute sa troupe irrésistible de rigolos, au Café de la Danse! Un spectacle délirant, co-produit par Pierre Mitz et lui.

Ramon Pipin et les Excellents au Café de la danse.

Grégoire Colard

Café de la danse/ 5 passage Louis Philippe/75011/ Café de la danse: 28 euros

On dit que c’est un homme et c’est vrai ! Et un très bel homme en plus, mais qui se produit en femme sur toutes les scènes de France dans un spectacle irrésistible de drôlerie, et dans nombre de télévisions. Devenant chaque jour plus populaire, il publie aujourd’hui le dictionnaire de sa vie .

Né à Marseille, le petit Thierry a connu une enfance heureuse, et a toujours été frappé par la faconde des femmes issues de son quartier populaire du Panier. On les surnomme des cagoles et elles s’interpellent à voix fortes d’une fenêtre à l’autre. Et aujourd’hui, devenu l’artiste Zize, c’est exactement ce qu’il reproduit sur scène en interprétant une mère de famille accorte, qui aime les faux bijoux clinquants et les copies de sacs à main de luxe et qui se prépare à marier son fils à grand reproches envers sa future belle-fille. Gags, imbroglios, quiproquos, tout est écrit par lui et est impayable.

Coccinelle

Monté à Paris à 18 ans, c’est le monde du transformisme qui a alors kidnappé son coeur, en étant notamment engagé par Michou dans son célèbre cabaret de Montmartre et surtout en admirant au Carrousel de Paris la beauté foudroyante de Coccinelle, devenue femme en 1959. Il l’épouse en 1996 ! Aujourd’hui, Zize est un artiste heureux, dont la faconde au fort accent du sud séduit grands et petits, quand ils ont le droit de sortir ! En attendant, on peut feuilleter son livre, émouvant, touchant, sincère, de A comme amour à Z comme Zize!!!!

Grégoire Colard

De A à Zize: par Thierry Wilson/ Editions Maraprod-Events/ 20 euros

Cette double compilation de 45 titres, interprétés par 42 grands noms de la chanson française, de Charles Aznavour à Adèle, permet à chaque achat de transférer un euro à la Fondation Le Refuge, qui soutient avec succès, mais non sans difficulté, les jeunes gays en détresse, rejetés par leurs familles ou par la société, ou même gravement menacés dans leur intégrité physique.

Muriel Robin (Marraine de la Fondation), entourée de Rémy Rego ( Le Refuge), Pascal Petit et Matthieu Moulin
(Marianne Mélodie)

Cette sélection de titres est parfaitement éclectique, qui permet de passer du rire aux larmes suivant leurs textes, toujours émouvants, avec beaucoup de découvertes. Qui savait que dans le passé Fernandel, Jean Yanne, Henri Tachan, Bobby Lapointe, avaient chanté les amours masculines ? Plus récemment, on a entendu (et on les retrouve ici aussi ), Michel Delpech, Michel Sardou, Renaud, Calogero, Dave, Hervé Vilard, Serge Gainsbourg, Serge Lama, Patrick Juvet, Marc Lavoine, Eddy de Pretto, pour ne citer qu’eux.

Angèle

Les femmes sont aussi à l’honneur dans ce double album, avec les chanteuses Régine, Juliette Gréco, Dalida, MariePaule Belle, Catherine Lara, Jane Birkin, Jeanne Mas, Sylvie Vartan , Barbara, Lara Fabian, Juliette, Alizée, Fabienne Thibeault ( Ziggy) et … Angèle , qui vient de faire publiquement et officiellement son coming out. Autant de voix, autant de talents qui s’élèvent pour célébrer le droit à la différence, et donc à l’indifférence.

N’hésitez pas à vous procurer cette compilation qui va vous faire rire, vous choquer parfois, peut-être, mais qui va aussi faire battre votre coeur, avec cette idée que le fait de vous la procurer va aider certains et certaines à mieux vivre.

Grégoire Colard

Comme ils disent / Marianne Mélodie/ Double CD/ 12,90 euros (frais de port inclus jusqu’au 31 octobre 2020)

Pierre-Jean Chalançon

Très spécial, cet homme là ! Devenu star depuis qu’il est omniprésent dans l’émission « Affaire conclue« , sur France 2, animée par Sophie Davant, il vient de faire paraître son autobiographie qui décrit avec une franchise stupéfiante sa vie, ses goûts, ses fantasmes. S’il aime faire le clown en public, il sait aussi rire de son propre reflet dans un miroir…

Né en 1950 à Rueil-Malmaison, Pierre-Jean Chalençon a découvert à huit ans, en parcourant une bande-dessinée, offerte par son père, ( disparu très récemment), la vie et le parcours de Napoléon, et toute sa vie en a été bouleversée. A dix-sept ans, il a acquis avec ses maigres sous son premier souvenir de l’empereur et il n’a jamais cessé depuis d’acquérir mille et un objets, tableaux, vaisselles, tissus, vêtements, bicornes, épées, bijoux, etc.., et même des meubles ou un lit lui ayant appartenu! Aujourd’hui, il est considéré dans le milieu des commissaires-priseurs, qui le surnomme « L’empereur » comme le plus grand collectionneur au monde de tout ce qui concerne Napoléon, avec plus de 3.000 pièces, plus rares les unes que les autres. Il a organisé de nombreuses expositions, et est même aujourd’hui administrateur du Cercle France Napoléon. C’est dire s’il s’y connaît en expertises et en enchères !

Pierre-Jean Chalençon, chez lui, au Palais Vivienne.

Depuis peu, Pierre-Jean Chalençon a acquis à Paris le Palais Vivienne, où il vit et où il organise des portes ouvertes au public et des soirées privées chics et chocs, le tout au milieu de ses oeuvres rarissimes. Désormais devenu une figure incontournable de la télévision et une star des magazines people, il s’amuse à raconter dans son livre ses amitiés avec Charles Trenet, Michou et Régine, entre autres stars de tous bords, même politiques, sa vie pailletée de bisexualité, et assume pleinement son allure à la Polnareff et ses incartades dans des émissions comme naguère Danse avec les stars ou aujourd’hui Affaire conclue: « Comme j’ai failli mourir il y a quelques années, je n’ai plus peur de rien et je tiens à partager avec tous ma joie de vivre! ». Ce livre en est la parfaite preuve.

Grégoire Colard

Appelez moi l’empereur !/ Editions Harper Collins/ 172 pages/ 19, 90 euros.

Au 75 rue des Martyrs, à Montmartre, n’hésitez pas à pousser la porte du cabaret Madame Arthur, dont la troupe de travestis vient d’enchanter le Festival Off d’Avignon.

C’est en effet dans la salle magnifique et rococo du Délirium, en Avignon, que des foules de spectateurs se sont régalés et ont « déliré » chaque soir pendant deux heures devant la prestation artistique d’une troupe ébouriffante de talent, celle de « Madame Arthur« , ce cabaret parisien ouvert à Montmartre en 1946. Cet endroit de fête décalée, mais visible pour tous, a toujours fait sensation, et encore aujourd’hui, car les artistes chanteurs et musiciens sont tous des hommes déguisés en femmes, fardés de façon excessive avec des faux cils vertigineux , des perruques multicolores et des faux diamants. Ils interprètent en direct des chansons anciennes ou actuelles, de façon comique troupier, accompagnés par Charly Voodoo, pianiste virtuose, et par L’oiseau Joli, un accordéoniste au torse nu très musclé, portant virilement un kilt écossais ou une jupe en tulle de plusieurs mètres de circonférence, avec toujours un seul oeil orné de plumes bigarrées!

L’oiseau joli

Evidemment, on explose de rire devant les improbables facéties de tous ces artistes, au nombre d’une vingtaine se renouvelant suivant les soirs, portant des noms évocateurs comme Patachtouille, La Vénus de 1000 Hommes, Brenda Mour ou Gorge Profane ! Ils rendent régulièrement des soirées hommages à de grands noms comme Véronique Sanson, Michel Berger, France Gall, Barbara, Queen, Madonna, Bashung, Mylène Farmer et même Gainsbourg qui fut un temps pianiste du lieu, dans les années 50 ( et qui écrivit plus tard « Love on the beat« , ricanant sous cape de son jeu de mots !). Les prochaines soirées spéciales seront du 28 au 31 août, autour de Starmania. Cela va être chaud ! N’hésitez pas à réserver ! Vous serez chaleureusement reçus par Fanta Touré, la programmatrice artistique de cette salle bonbonnière. Une vraie femme ! Et qu’on n’oublie pas !!!

Fanta Touré

Grégoire Colard

Madame Arthur , 75 rue des Martyrs, Paris 75018

Réservations: divandumonde.com

Raphael Mezrahi est un clown triste. La tristesse, c’est son truc. Alors, il en a fait le bitume de sa route artistique. Au point même d’organiser depuis six ans « La nuit de la Déprime », devenue un must pour les célébrités qui se ruent pour y participer et pour le public qui s’y agglutine.

Cette 6eme Nuit a été la plus réussie, produite dans un Casino de Paris archi bondé où des hôtesses et des hôtes accueillaient chaque spectateur en le prenant dans leurs bras pour lui faire un hug, « Oh, ce n’est pas grave, cela va bien se passer ! », lui glissant même quelques mouchoirs en papier ! Le ton était donné…Quand le spectacle commence, présenté par un Mezrahi qui a l’air de se demander ce qu’il fait sur scène, cherchant apparemment ses mots:  » Ah vous êtes là? Voilà…  Ben moi aussi. Voilà … Bon, et ben on va y aller…Voilà!.. », c’est parti , on rit de son pseudo amateurisme et on l’adore, comme toujours depuis ses cultissimes vraies-fausses interviews de stars qui ont fait sa gloire. Cela commence par  la projection d’un court dialogue, forcément sans intérêt, entre lui et un Patrick Bruel comme on ne l’a jamais vu, défait, abattu, les yeux tristes. Et la salle est morte de rire.

 

S’ensuivent près de trois heures de spectacle où défilent sur scène nombre de chanteurs interprétant des titres plutôt lugubres, comme Nicoletta, Chimène Badi, Jean Luc Lahaye, Nolwenn Leroy, avec des moments de très haute voltige avec Christophe, Natalie Dessay et surtout Richard Cocciante, qui ne s’était pas produit en France depuis quinze ans, trop occupé à superviser la carrière mondiale, en toutes les langues, de « Notre Dame de Paris ».

 

Si le public est aussi enchanté de cette « Nuit de la Déprime », c’est pour son côté différent, son ton original mais aussi pour l’humour décalé non seulement de Raphaël Mezrahi, mais de chacun des intervenants qui se prêtent au jeu, sans oublier celui de Laurent Baffie qui fait monter sa maman adorée sur scène pour l’insulter copieusement! Enfin, il y a le talent mondialement reconnu du trompettiste Ibrahim Maalouf, parrain de la soirée, qui intervient régulièrement avec son instrument, soit en solo ou en complément de l’orchestre mené par Jean-Félix Lalanne.  Un enchantement. Ne ratez pas la prochaine « Nuit de la déprime« , dans un an!

 

 

Grégoire Colard 

 

Diffusion de « La 6 ème nuit de la déprime  » sur C8 en mars 2019.

Il existe des artistes phénomèmaux, qui ont tous les talents, qui enchantent les publics de tous âges
et de toutes origines et qui ont tout pour devenir des stars. Il faut juste aller les voir!

Jovany, qui va fêter ses 3O ans en 2019, est né sur scène. Ou presque! C’est en effet un enfant de la balle, dans la mesure où son grand père enchantait des salles combles avec sa verve de bonimenteur et de saltimbanque. Le petit garçon a repris son flambeau et mène depuis dix ans une carrière de clown, comique, chanteur, acteur, musicien, moqueur, vanneur, danseur et performer. Une carrière qui lui déjà rapporté plus d’une vingtaine de récompenses, dont, en 2017, le prix de l’humour Raymond Devos. Ce n’est pas rien!

Sur scène, ce garçon est un fou furieux qui saute, qui tombe, qui remplit la scène à lui tout seul. Il est a droite, à gauche, fonce dans la salle, revient en hurlant. Il déforme son visage comme le ferait Jim Carrey, dont il pourrait être aussi son digne héritier. Il chante à côté de la plaque, s’effondre dans un fauteuil, se relève pour jouer de la guitare qu’il menace de fracasser, se saisit à tour de rôle d’une dizaine de clochettes avec lesquelles il joue avec talent un air presque symphonique ( un numéro qui l’avait fait remarquer dans « La France a un incroyable talent ») et hop, il est reparti pour d’autres facéties clownesques. Son débit de paroles est absolument ahurissant et on reste étourdi face à une telle succession de performances diverses. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec Jovany , on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le temps qu’on applaudisse l’une de ses performances, il est déjà passé à une autre, aussi irrésistible, sinon plus!


Jovany, qu’on a pu voir en tant qu’acteur dans « Missing », sur la BBC et dans « Credo », en Allemagne, est un artiste vraiment difficile à décrire, mais un artiste complet, qui veut distraire et faire rêver les gens. Pari réussi!

Grégoire Colard

 

 

Charleville-Mezières serait-elle  la cité couveuse d’insubordonnés ? Arthur Rimbaud y est né, comme Jérémy Ferrari, et chacun d’eux a quitté à dix-sept ans sa ville natale, le premier pour mettre le feu à la poésie traditionnelle qu’il trouvait trop ampoulée, le second à l’humour actuel qu’il juge sage et formaté.

En effet, à 33 ans, Jérémy Ferrari, sur scène, n’a peur de rien ! Devant les milliers de spectateurs qui remplissent tous les Zénith de France, et aussi de très grandes salles en Belgique, en Suisse, au Québec et même récemment aux Etats Unis, il balance son humour ravageur sur les défauts et les méfaits de notre société. Dans son dernier spectacle « Vends 2 pièces à Beyrouth« , qui été acclamé par plus de 300.000 spectateurs, le hissant aux toutes premières places des humoristes les plus populaires de France, il n’hésite pas à incarner les terroristes et les spectateurs du Bataclan et à dénoncer les dérives budgétaires de certaines associations caritatives. Ferrari est un bulldozer qui aime écraser toutes les idées reçues, et s’il le fait volontairement de façon clownesque, c’est pour mieux nous convaincre de sa lucidité.  Notre rire irrésistible est une acceptation de ce qu’il ose dire et que nous n’aurions jamais osé formuler.

Alors, Jérémy Ferrari dérange nos médias, que ce soit la télévision ou la radio. Il n’est pas blackisté, non, mais il n’est pas invité, ce qui revient au même. Ce n’est pas un bon « client »,  un béni-oui-oui ! En 2016, il s’est d’ailleurs fait remarquer sur le plateau de « On n’est pas couché », reprochant au premier ministre d’alors, Manuel Valls, la récupération politique des récents attentats. Cela n’a pas plus aux instances dirigeantes….Pourtant, Ferrari  n’est pas un anarchiste va-t-en guerre  ! C’est juste et surtout un homme qui affirme ce qui le révolte avec force et drôlerie, comme le faisaient à leur manière Guy Bedos, Desproges et Raymond Devos

Pourtant, samedi prochain, le 24 novembre prochain, la chaîne C8 va lui consacrer une soirée spéciale, en diffusant à 21h la captation de son spectacle donné au Zénith de Lille, et, à 23h30 « Emporté par fougue« , un magnifique reportage, réalisé par Thierry Colby, qui l’a suivi pendant un an à travers ses pérégrinations scéniques. Pour l’avoir vu, TapageCulture peut vous assurer que ce document est un évènement car on y découvre au quotidien un Jérémy Ferrari attachant, humain, sensible, presque timide, mais qui ne baisse jamais les yeux face à vous ou au spectacle du monde actuel…

Grégoire Colard

La tendance naturiste se précisait déjà depuis quelques années à Paris se mettant à nu, mais un nouvel évènement dans un lieu officiel de la République va officialiser cette libération des corps!

De fait, jusqu’ici la France, et notamment Paris, était très en retard sur le naturisme en public, alors qu’en Allemagne, aux Pays Bas, en Autriche, en Espagne et au Québec, pour ne citer que ces pays, il est parfaitement naturel de se montrer en public dans le plus simple appareil, sans déclencher le moindre scandale, ni subir une quelconque agression, qu’elle soit verbale ou physique.

Et pourtant, il existe l’Association des Naturistes de Paris, qui organise des soirées piscine sans maillot, ou encore des réservations  pour des concours de bowling à nu,  comme ce le sera le 3 avril prochain, et même des soirées restaurant sans « couvert »!  L’été dernier, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a donné son accord pour ouvrir aux nudistes une très grande zone de liberté dans le Bois de Vincennes, mais aussi pour réserver un espace dans Paris Plages, sur les quais de la Seine, ce qui devrait être renouvelé cet été pour les deux lieux.

 

Un nouveau projet de l’Association des Naturistes de Paris, mais artistique, celui-ci,  a été accepté et soutenu par le Palais de Tokyo, un haut lieu des musées parisiens, pour ouvrir son exposition « Discorde, fille de la nuit »  le 5 mai au matin à cent soixante fesses-à-l’air. Les réservations se sont envolées en quelques minutes, dont en majorité celles de femmes de 18 à 34 ans, alors que plus de vingt-six mille demandes, dont de touristes du monde entier, n’ont pu être  satisfaites. Gageons que d’autres dates seront envisagées… La même expérience avait déjà eu lieu au Québec où une exposition du photographe sulfureux Robert Mapplethorpe avait déchaîné une foule de non-textiles !

Dans ce même esprit, un artiste français, Fred Brulé, se produira le 12 mai,  dans le 19 eme arrondissement,  sur une scène dont le nom est encore secret, afin d’y proposer  « J’ai la langue qui fourche », le 1er spectacle naturiste humoristique, où le vestiaire intégral sera exigé… et les photos  interdites! TapageCulture vous en informera en temps et heure…

 

Grégoire Colard

 

COMIQUE , IMITATEUR , CHANTEUR, L’ARTISTE ICONOCLASTE ET POPULAIRE GÉRALD DAHAN  A LE NEZ FIN  ( MAIS ROUGE) POUR METTRE EN VALEUR LE TALENT DES AUTRES SUR SON BATEAU THEÂTRE LE NEZ ROUGE , UN NOUVEAU LIEU INCONTOURNABLE DE LA SCÈNE PARISIENNE.

 

Depuis vingt ans, Gérald Dahan, né à Cognac, a beaucoup navigué dans les eaux tumultueuses du show-business, s’amarrant  tout d’abord aux Mini Keums, jetant l’ancre ensuite aux côtés de du capitaine  Laurent Ruquier dans Rien à cirer, sur France Inter,  de rejoindre enfin le commandant Michel Drücker dans l’émission Vivement Dimanche, en tant que chroniqueur et imitateur acerbe,  et de mener son propre équipage  de drôles de flibustiers au Festival d’Avignon,  en 2009, avec la Bande à Dahan, pour Radio Star.  A part quelques débarquements forcés de quelques médias  pour avoir outrepassé le cap de la bienséance, il a gagné ses galons  de popularité avec notamment ses 500 canulars outrecuidants dont  certains devenus mémorables,  n’hésitant pas à se faire passer au téléphone pour Jacques Chirac, ou encore Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, et piégeant Nicolas Sarkozy qui avait juré par Neptune qu’il ne se ferait jamais avoir. Touché, coulé!

Gérald Dahan aime innover, inventer, déranger, souvent dans l’insolence, jamais dans l’indécence. C’est sa marque de fabrique. Et son rêve de toujours a été de vivre sur un bateau. Il s’est d’ailleurs marié voici deux ans sur une  péniche et il en a découvert ensuite une autre, mise en vente par le comédien Michel Galabru, conçue autrefois comme le premier bateau-théâtre navigant parisien, avec un bandeau écarlate peint sur l’étrave, comme un nez rouge. Quelques travaux de rénovation plus tard, une nouvelle salle de spectacles parisienne d’une centaine de places archi confortables était née !

 

Quelques jeunes artistes autour de Gérald Dahan dont le groupe Lucas Gang et David Bacci 

 

Gérald Dahan a décidé d’en faire un lieu laboratoire, parrainé par le mime Julien Cottereau et la comédienne Firmine Richard, permettant à de jeunes talents de venir faire leurs armes devant un public de 100 personnes, que ce soient des humoristes, des chanteurs, des musiciens,  sans distinguo de genre particulier.  » J’ai eu la chance qu’on me fasse confiance alors que j’étais débutant, et je n’ai jamais oublié cela. Je vais à beaucoup de spectacles, je m’informe sur Internet,  j’écoute des CDs, je visionne des vidéos, et quand je repère  une perle rare, je lui propose de se produire au Nez Rouge, non seulement une fois, mais éventuellement régulièrement, en suivant l’évolution de son travail. Et il peut m’arriver de devenir le producteur de l’une de ces jeunes pousses, comme je l’ai fait pour Max Bird, aujourd’hui devenu très populaire, et actuellement pour un groupe détonant,  Lucas Gang. J’ai découvert une chanteuse  québécoise, Madmoiselle, venue pour un soir, que j’ai  immédiatement réinvitée et je suis régulièrement les performances du chanteur David Bacci. Mickael Jones, Jean-Félix Lalanne, Charlotte Valandrey, Fabienne Thibeault, Slimane et l’incroyable Victoria Petrosillo, des 3 Mousquetaires et du Roi Soleil,  

 

Victoria Petrosillo

 

sont venus enchanter le plateau,  comme Renaud Hantson, avec son « Hommage à Michel Berger », un spectacle devenu au fil des mois une institution maison. Pierre Santini va venir bientôt chanter du Paolo Conté, ainsi que Marcel Amont, prévu pour quatre soirs !  Original, non? Et je suis à la trace certaines  carrières, comme celles d’Elodie Poux, Hélène Arden , Mémé Casse Bonbons. Je ne peux pas citer tout le monde, mais le Nez Rouge est devenu une pépinière artistique familiale ! » 

 

Gérald Dahan et Renaud Hantson 

 

C’est  en effet en famille que Gérald Dahan  mène sa barque, ou plutôt sa péniche, avec sa femme Claire et sa maman Michèle, proposant aussi les après midi de vacances scolaires des spectacles pour enfants. Il se produit aussi régulièrement au Nez Rouge entre deux spectacles personnels en province avec ses imitations, ses sketches désopilants, seul ou accompagné de la délicieuse humoriste et imitatrice Sandrine Alexi. Tout ce qu’on peut souhaiter à Gérald Dahan, c’est d’être un capitaine au long cours !

 

Grégoire Colard 

 

Le Nez Rouge, 13 quai de l’Oise,  Paris 19eme