Tapage Culture

Raphael Mezrahi est un clown triste. La tristesse, c’est son truc. Alors, il en a fait le bitume de sa route artistique. Au point même d’organiser depuis six ans « La nuit de la Déprime », devenue un must pour les célébrités qui se ruent pour y participer et pour le public qui s’y agglutine.

Cette 6eme Nuit a été la plus réussie, produite dans un Casino de Paris archi bondé où des hôtesses et des hôtes accueillaient chaque spectateur en le prenant dans leurs bras pour lui faire un hug, « Oh, ce n’est pas grave, cela va bien se passer ! », lui glissant même quelques mouchoirs en papier ! Le ton était donné…Quand le spectacle commence, présenté par un Mezrahi qui a l’air de se demander ce qu’il fait sur scène, cherchant apparemment ses mots:  » Ah vous êtes là? Voilà…  Ben moi aussi. Voilà … Bon, et ben on va y aller…Voilà!.. », c’est parti , on rit de son pseudo amateurisme et on l’adore, comme toujours depuis ses cultissimes vraies-fausses interviews de stars qui ont fait sa gloire. Cela commence par  la projection d’un court dialogue, forcément sans intérêt, entre lui et un Patrick Bruel comme on ne l’a jamais vu, défait, abattu, les yeux tristes. Et la salle est morte de rire.

 

S’ensuivent près de trois heures de spectacle où défilent sur scène nombre de chanteurs interprétant des titres plutôt lugubres, comme Nicoletta, Chimène Badi, Jean Luc Lahaye, Nolwenn Leroy, avec des moments de très haute voltige avec Christophe, Natalie Dessay et surtout Richard Cocciante, qui ne s’était pas produit en France depuis quinze ans, trop occupé à superviser la carrière mondiale, en toutes les langues, de « Notre Dame de Paris ».

 

Si le public est aussi enchanté de cette « Nuit de la Déprime », c’est pour son côté différent, son ton original mais aussi pour l’humour décalé non seulement de Raphaël Mezrahi, mais de chacun des intervenants qui se prêtent au jeu, sans oublier celui de Laurent Baffie qui fait monter sa maman adorée sur scène pour l’insulter copieusement! Enfin, il y a le talent mondialement reconnu du trompettiste Ibrahim Maalouf, parrain de la soirée, qui intervient régulièrement avec son instrument, soit en solo ou en complément de l’orchestre mené par Jean-Félix Lalanne.  Un enchantement. Ne ratez pas la prochaine « Nuit de la déprime« , dans un an!

 

 

Grégoire Colard 

 

Diffusion de « La 6 ème nuit de la déprime  » sur C8 en mars 2019.

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