Lassaàd Metoui est un artiste peintre calligraphiste dont l’art et la manière s’inscrivent aujourd’hui sur les murs du Prado, du British Museum, de Beaubourg et aujourd’hui sur trois étages de l’Institut du Monde Arabe, avec notamment 135 oeuvres, dont certaines monumentales. Une reconnaissance qui invite à faire sa connaissance …
Initié dès sa prime jeunesse passée à Gabès, en Tunisie, à la calligraphie coranique ancestrale, Lassâd Metoui a découvert en France, durant son adolescence, la peinture occidentale à travers les oeuvres de Picasso, de Matisse, de Delacroix, de Soulages, de Kandinsky et de Paul Klee. Il y a retrouvé sa propre générosité naturelle et sa recherche de transmission d’un optimisme universel. L’écrivain algérien Yasmina Khadra souligne son âme:
« Lassaàd est un généreux, un ermite fraternel, un trappeur de lumières, qui puise dans la pénombre de son atelier les prières d’un monde meilleur, c’est à dire un monde de partage et d’éblouissement. Enfant du Sahara, il porte en lui l’empreinte de l’éternité, le sceau de la sagesse et l’éloge de la charité humaine ».
Lassaàd Metoui dans son atelier, à Nantes.
En tant que peintre, Lassaàd s’est beaucoup imprégné des formes géométriques à la fois de Picasso mais aussi des anciens grands mathématiciens anciens, avec leurs dessins proches de la calligraphie, issus de leur culture arabe. Il y ajoute souvent des graphismes floraux avec des ronds de couleurs le tout suggérant une notion poétique de parfums enivrants.
Travaillant sur du papier japonais et utilisant des encres asiatiques traditionnelles rares, Lassaàd aime aussi intégrer dans ses tableaux des collages ou des dessins aux motifs coraniques anciens, tels qu’on peut les trouver sur des céramiques ou dans des tissus arabes traditionnels.
« Amour »: calligraphie classique et collage
Lassaàd Metoui, dont l’écrivain David Foenkinos affirme que « son existence entière semble être une conversation entre le céleste et le terrestre« , et dont Jack Lang salue le talent fougueux, a participé aussi à l’illustration d’une quarantaine d’ouvrages, de Kkalil Gibran, Amélie Nothomb, Alain Rey, etc… Il se livrera le 19 mai prochain, pendant la Nuit des Musées à une performance publique au sein de l’Institut du Monde Arabe.
Grégoire Colard
Le pinceau ivre: Lassaàd Metoui, jusqu’au 30 septembre 2018